Pour y accéder, il faut une clé qu’il n’a pas sur lui et qu’il demande à un gardien, grimper un imposant escalier, débrancher une alarme. Le musée de Bruno Ledoux, homme d’affaires de 49 ans et actionnaire de référence du journal Libération, ne se donne pas facilement à voir. Il se niche dans le 7e arrondissement de Paris, à l’un des étages du somptueux hôtel particulier avec piscine et jardin dans lequel vit le collectionneur.
Bruno Ledoux le fait rarement visiter, lui-même ne s’y rend pas souvent. C’est pourtant là que repose et s’expose une partie folle de sa vie, des centaines d’objets qu’il acquiert et amasse depuis près de quinze ans, la plupart appartenant à l’époque napoléonienne, une page de l’histoire qui le passionne et le dévore.
Il commence la visite par les moins spectaculaires de ses trésors, comme s’il voulait ménager l’effet de surprise. La première pièce est sombre et surchargée. Les meubles croulent sous les objets : il y a là un fauteuil de Napoléon à Fontainebleau, un buste en bronze de l’Empereur par Chaudet, une bibliothèque qui abrite près de deux cents livres rares, la première impression du code civil, les cartes de l’atlas de Napoléon à Sainte-Hélène, des éléments de son testament.
Bruno Ledoux, ému, nous conduit ensuite dans la deuxième pièce. Napoléon est assis sur son lit de campagne, il regarde au loin. A ses côtés, son aide de camp ; en face, sa mère. Les personnages sont en cire, grandeur nature. L’investisseur les a fait fabriquer par un ancien artisan du Musée Grévin et a conçu lui-même la scénographie du tableau. Le Napoléon de cire porte les véritables lunettes de l’Empereur, la chemise qu’il revêtait à Sainte-Hélène, les draps et le lit sont d’origine, comme son porte-documents.
Dans la troisième pièce, le débit du collectionneur s’accélère. Il s’extasie devant ses acquisitions les plus précieuses : le bicorne de l’Empereur, ses pistolets, son sabre, le premier portrait connu de lui, son livre de tactique militaire, sa boîte à réglisses en écaille (avec encore une pastille dedans) abandonnée à Waterloo… Et s’arrête devant le joyau de sa collection, le trône de Napoléon, tendu de rouge et d’or, une pièce qui, dit-il, « n’a pas de prix ».
Bruno Ledoux ne dira pas combien il a investi dans sa passion napoléonienne, plusieurs millions d’euros au bas mot : « Je suis allé parfois au-delà de mes capacités pour obtenir des choses. » Il est détenteur d’une des plus grosses collections particulières consacrées à l’Empereur. « C’est une pathologie intelligente, explique-t-il. Une pathologie parce que, comme tout collectionneur, je veux toujours plus et toujours plus beau, mais ça reste un placement. »
Le prix des objets napoléoniens a été multiplié entre cinq et huit depuis le début des années 2000. L’homme d’affaires, qui a investi dans l’immobilier, revendique une approche de l’histoire par les hommes. Il aime chez Napoléon le « rêveur, mu par l’idée que tout est possible, qui part tout jeune à la conquête du monde convaincu de l’universalité de la France ».
Le patriote aussi. Une valeur qui parle à Bruno Ledoux : il se bat pour que le patrimoine napoléonien reste en France, renchérissant sur les offres des étrangers, qui dominent désormais le marché. Il y a deux ans, il a acheté le palais du roi de Rome, situé à Rambouillet, pour abriter sa collection et l’ouvrir enfin au public. De quoi ravir les fans de l’Empereur toujours plus nombreux.
Car Bruno Ledoux est loin d’être un cas isolé. La passion Napoléon n’a jamais été aussi vive. En France, elle frappe d’anciens premiers ministres (Dominique de Villepin en adorateur, Lionel Jospin en contempteur), des politiques de tout bord, des journalistes, des chefs d’entreprise ou des intellectuels. Un ex-président de la République aussi, Valéry Giscard d'Estaing, auteur d’une uchronie sur Napoléon (La Victoire de la Grande Armée, Plon). L’ancien chef de l’Etat demanda en 1975 à son homologue russe de l’emmener sur le champ de bataille de la Moskova où il se rendit avec des descendants de généraux d’Empire.
Mais la napoléonmania, cette fascination virile d’hommes jouant aux petits soldats de plomb, n’est pas l’apanage des élites. Elle se propage dans tous les milieux professionnels, dans toutes les catégories sociales et n’a pas de frontières. Depuis la mort de l’Empereur, le 5 mai 1821, un livre par jour est publié à son sujet dans le monde, a ainsi recensé Jean Tulard, historien spécialiste de Napoléon.
Batailles en costume
L’homme, qu’il soit adulé ou détesté, fascine. Il existe des sociétés napoléoniennes dans tous les pays, y compris dans ceux où l’Empereur n’a jamais mis les pieds, comme à Cuba, où un Musée napoléonien accueille les visiteurs à La Havane. Seules l’Espagne et l’Angleterre restent rétives au culte. Les batailles napoléoniennes sont enseignées dans toutes les académies militaires de la planète et chaque université ou presque abrite ses spécialistes de la période. Partout en Europe, des associations reconstituent des batailles en costumes qui attirent d’année en année de plus en plus de spectateurs.
Pour Charles Bonaparte, prince Napoléon, descendant de l’Empereur, ancien élu d’Ajaccio sur une liste de gauche, on assiste à « l’émergence dans une culture mondialisée d’un « superman français », Napoléon, qui fait aussi bien l’objet d’expositions à succès au Japon que d’une attraction très visitée à Las Vegas, aux États-Unis ». Dans le cas de la France, il constate également que « l’histoire napoléonienne est sortie des élites pour se diffuser dans le grand public, notamment grâce aux livres à grand tirage de Max Gallo et à la série à succès « Napoléon », diffusée en 2002 sur France 2, avec Christian Clavier dans le rôle-titre »
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La vente d’objets napoléoniens est un bon indicateur de cet engouement. Jean-Pierre Osenat, commissaire-priseur à Fontainebleau, en a fait sa spécialité. Depuis quinze ans, il y consacre quatre enchères par an, soit environ 2 000 lots - décorations, lettres, armes, uniformes, drapeaux, meubles -, qu’il cède à des collectionneurs du monde entier. Ses acheteurs sont constitués pour un tiers de Français, les autres sont américains, russes et même chinois. « Les pièces les plus importantes quittent la France », constate-t-il. Sa plus grosse vente : le sabre de Napoléon à la bataille de Marengo, qui est parti à 4,8 millions d’euros.
Angelo Alterio, avocat à la retraite, se rend régulièrement aux ventes de Jean-Pierre Osenat. Collectionneur d’armes anciennes, il a progressivement glissé vers les objets napoléoniens. Son premier achat d’envergure remonte à 1983 : il s’agissait d’une canne ayant servi à Napoléon à Sainte-Hélène, qu’il a longtemps exposée dans son cabinet situé avenue de la Grande-Armée, à deux pas du café L’Aiglon.
Il l’a récemment revendue autour de 100 000 euros : « La canne la plus chère du monde », a titré un magazine spécialisé. Il partage sa passion avec trois copains venus d’univers différents. Ils s’échangent des informations sur les pièces à vendre, se montrent leurs plus belles acquisitions.
« Napoléon m’a sauvé la vie. Je me suis dit : « S’il s’en est sorti, je peux m’en sortir ». »
Tous les passionnés de Napoléon ne sont pas collectionneurs, loin de là. La plupart se contentent de dévorer tout ce qui leur passe entre les mains. Chacun, surtout, a sa propre histoire avec le grand homme, souvent intime et particulière. L’académicien Jean-Marie Rouart, auteur de Napoléon ou La Destinée (Gallimard), raconte la sienne avec émotion : « Napoléon m’a sauvé la vie. Quand j’avais 20 ans, je foirais absolument tout : j’avais un mal fou à décrocher mon bac, j’avais écrit un roman dont personne ne voulait, ma petite amie me trompait. Je me disais "c’est effroyable, je vais me suicider". Et puis j’ai relu les lettres de Napoléon à Joséphine - il était alors rejeté et bien plus cocu que moi. Ç’a été une révélation. Je me suis dit : "Au fond, l’échec, le malheur sont une chance. S’il s’en est sorti, je peux m’en sortir". »
Rouart, qui a acheté une maison en Corse en face de l’île d’Elbe, dans laquelle il a accroché des portraits de l’Empereur (à Paris, il habite près des Invalides), et qui a mémorisé des dizaines de citations de son héros, le défend bec et ongles : « J’ai le sentiment de dialoguer avec un homme qui ne me décevra jamais. »
Le journaliste Alain Duhamel est tout aussi passionné, mais beaucoup plus mesuré. Lui est tombé dans la napoléonmania quand il était tout petit. A 5 ans, il découvre un magazine illustré consacré au général victorieux et devient accro. Entre 10 et 13 ans, il dévore les douze volumes consacrés à Napoléon et à l’Empire par l’historien Louis Madelin et reconstitue les batailles avec des soldats de plomb dans le jardin de ses parents en banlieue parisienne.
Depuis, il continue à lire énormément sur le sujet, plusieurs centaines d’ouvrages répartis dans ses bibliothèques à Paris, dans les Cévennes et à l’île d’Yeu. Il précise qu’il n’est « ni fétichiste ni bonapartiste », mais il avoue se rendre dans toutes les expositions consacrées à l’Empereur. Sa seule collection : des figurines napoléoniennes. Il jure pourtant qu’il n’y est pour rien : c’est son épouse qui a pris l’habitude de lui en offrir une à chacun de ses articles qu’elle juge réussi. Quand il publie un livre, il en reçoit une de plus grande taille.
Le sénateur Vert Jean-Vincent Placé a, lui aussi, tissé une histoire d’enfance avec Napoléon. Lorsque, en 1975, il arrive de Corée dans sa famille d’adoption, il ne parle pas un mot de français et se retrouve en classe spécialisée, où il développe rapidement une passion pour la lecture et l’histoire. A 8 ans, il découvre dans la bibliothèque parentale un volume qu’Octave Aubry a consacré à l’Empereur qui devient son livre de chevet. Un intérêt qui ne le quittera pas. « Pour ceux qui sont ambitieux - et il paraît que c’est mon cas -, l’ascension sociale extraordinaire de Napoléon est fascinante », commente-t-il, amusé.
« Napoleon, c’est la quintessence du pouvoir. Quelqu’un qui aspirerait aux plus hautes fonctions sans se pencher sur lui n’aurait rien compris. »
Si Bonaparte suscite autant d’appétit, c’est à cause des multiples dimensions du personnage. Il est d’abord l’incarnation du dirigeant surpuissant qui fait tant frétiller les hommes de pouvoir. « Napoléon, c’est de la quintessence de pouvoir, remarque l’académicien Jean-Marie Rouart. Quelqu’un qui aspirerait aux plus hautes fonctions sans se pencher sur lui n’aurait rien compris. Je me méfierais d’un homme politique qui rejetterait cet épisode de l’histoire. »
« Ce serait une faute professionnelle !, appuie en souriant le directeur de Libération, Laurent Joffrin, qui va publier chez Stock en octobre son quatrième livre consacré à l’Empereur. Dans la vie de Napoléon, il y a des leçons de politique à chaque page, sur la tactique, sur l’opinion, sur le récit à faire de l’action politique : c’est une mine d’informations. » « Dans une période où la politique est aseptisée et impuissante, il y a une fascination pour un homme qui disposait de tous les leviers du pouvoir. Il incarne l’idée que tout est réalisable », complète Jean-Vincent Placé.
C’est aussi un destin, une époque qui excite les imaginaires. Pour Laurent Joffrin qui, depuis ses 15 ans, dévore des tonnes de littérature sur le sujet, la vie de l’homme est profondément romanesque, « célèbre très jeune, mort à 51 ans, avec des succès flamboyants, des échecs considérables, une fin tragique. Sa vie peut être découpée en périodes de trois mois qui sont tellement riches qu’on peut écrire 800 pages sur chacune d’entre elles ». L’épisode des Cent-Jours reste pour lui le plus bluffant : « Reprendre le trône sans tirer un coup de fusil, conquérir seul tout un pays, il n’y a pas d’autre exemple de ce type dans l’histoire. »
Autour de Napoléon gravite, en outre, toute une galaxie de figures d’exception : Joséphine de Beauharnais, demi-mondaine sulfureuse, maréchaux d’Empire partis de rien et devenus riches et célèbres du jour au lendemain, crapules comme Fouché qui agrémentent et nourrissent la légende.
« C’est un exemple parfait de storytelling. Il a construit lui-même son propre mythe et a maîtrisé son récit jusqu’au bout. »
Une légende écrite, d’abord, par Napoléon lui-même. Redoutable propagandiste, ennemi de la liberté de la presse, Bonaparte dictait sa version de ses faits d’armes et de ses décisions politiques à des journalistes qui se déplaçaient aux Tuileries pour noter la bonne parole. Quand il n’écrivait pas lui-même des journaux entiers à sa gloire.
« C’est un exemple parfait de storytelling, constate Laurent Joffrin. Il a construit lui-même son propre mythe et a maîtrisé son récit jusqu’au bout avec une presse à sa botte et Le Mémorial de Sainte-Hélène [écrit par l’historien Emmanuel de Las Cases à partir de ses entretiens avec l’Empereur à Sainte-Hélène, NDLR]. » Raconter son épopée avant sa mort, un coup de génie salué par Chateaubriand qui, pourtant, ne l’appréciait guère : « Vivant, il a marqué le monde, mort, il le conquiert. »
« Quel roman que ma vie ! », avait dit Bonaparte. L’épopée napoléonienne est en effet si riche que chacun peut y trouver un aspect qui lui parle ou le touche. Laurent Joffrin apprécie l’héritier de la Révolution, « même s’il en a ensuite dévoyé les valeurs ». Jean-Vincent Placé loue le Consulat, « qui remet à flot des industries entières comme la soie à Lyon ou l’agriculture, qui restaure l’autorité de l’Etat, qui met en place une monnaie solide, la Banque de France, l’administration, les grandes écoles et la méritocratie ».
Philippe Bouvard, ex-animateur des « Grosses têtes » sur RTL, qui garde dans son bureau la serviette ministérielle du premier consul, préfère Bonaparte à l’Empereur et lui est reconnaissant d’« avoir créé la Légion d’honneur et le code civil ». Jean-Marie Rouart voit en lui un « Prométhée moderne" et admire l’homme des conquêtes. Dominique de Villepin, qui lui a consacré trois livres à succès, lui voue une admiration crépusculaire. « Napoléon est aussi grand dans la chute que dans la gloire », a coutume de dire celui qui a pendant longtemps collectionné les ouvrages de cette époque avant de s’en séparer en 2008, lors d’une vente aux enchères médiatisée, pour financer son procès Clearstream.
En période de crise, la napoléonmania constitue pour certains un refuge. « Napoléon flatte l’ego national, note Joffrin. Le souvenir d’une France aux 130 départements, qui allait de Rome à la Hollande. » « Le bonapartisme est l’arme secrète de l’anti-déclinisme, analyse Alain Duhamel. En France, chez ce peuple pessimiste, il existe en même temps l’idée qu’il peut y avoir un miracle, un sursaut. Les Français sont à la fois râleurs et insatisfaits et en même temps nostalgiques d’une gloire, d’une influence et d’une splendeur passées. »
Napoléon ne laisse pas grand monde indifférent, même s’il reste plus prisé à droite qu’à gauche. « Il n’est ni de droite ni de gauche ! », assène son descendant Charles Bonaparte. De nombreuses personnalités de gauche s’y intéressent, avec la même passion, même si c’est pour tenter d’en démolir le mythe, comme Lionel Jospin qui, dans Le Mal napoléonien (Seuil), décrit l’Empereur en despote responsable des turpitudes des siècles suivants.
Le fondateur de Médiapart Edwy Plenel partage cette thèse : "Le bonhomme est un scélérat, explique-t-il. Napoléon remonte le cours de la Révolution à l’envers. Il a rétabli une culture politique verticale, autoritaire, qui fait que, parmi les trois pays qui ont connu une révolution (France, Angleterre, États-Unis), nous sommes le seul, aujourd’hui, à être politiquement antilibéral. » Selon le journaliste, la napoléonmania « occupe un vide car l’imaginaire concurrent d’une démocratie vivante et pluraliste n’a pas le dessus en ce moment ». Le journaliste et l’ancien premier ministre ont partagé leur détestation commune lors d’un colloque qui s’est tenu à Paris le 18 mars dernier.
Car Napoléon, qu’il soit haï ou célébré, suscite l’échange, des discussions enflammées, parfois même des connexions et des amitiés surprenantes. Jean-Vincent Placé a du mal à partager sa passion au sein d’un parti dont « Napoléon n’est pas vraiment la culture locale, on préfère dire qu’on aime Gandhi et René Dumont ».
Du coup, le sénateur écolo s’est retrouvé à discuter avec Dominique de Villepin ou avec le sénateur UMP Ladislas Poniatowski, dont l’ancêtre était maréchal d’Empire : « Nous étions au restaurant du Sénat, je lui ai raconté la mort de son aïeul, qui avait préféré se jeter dans le fleuve plutôt que d’être capturé lors de la bataille de Leipzig. Ça crée des liens. »
Une autre fois, alors qu’il s’ennuie à la commission des finances lors d’une séance de nuit, il parle à Aymeri de Montesquiou, sénateur centriste du Gers, de ses ancêtres qui avaient rallié l’Empire : « La nounou de l’Aiglon était une Montesquiou », déclare-t-il alors à son collègue, stupéfait de la précision de ses connaissances. Laurent Joffrin, l’homme de gauche, et Jean-Marie Rouart, gaulliste revendiqué, trouvent également plaisir à échanger régulièrement sur leur passion commune et se livrent de bonne grâce à des interviews croisées dans la presse.
Parfois, la napoléonmania mène aussi à des ententes inattendues, comme celle de Laurent Joffrin, alors directeur de Libération (période 2006-2011), et de Bruno Ledoux. « En 2007, un de mes amis, l’aventurier et marin Patrice Franceschi, me dit : "Tu devrais rencontrer Bruno Ledoux, vous avez plein de choses en commun. Il est propriétaire de l’immeuble qui abrite Libération et il est fou de Napoléon, comme toi. « Je suis allé dîner chez lui, il m’a fait visiter son musée, j’étais très impressionné. »
En 2011, alors qu’ils parlent une nouvelle fois de l’Empereur, Joffrin lance à Ledoux : « Pourquoi tu n’investirais pas dans Libé ? » L’homme d’affaires, qui ne connaît rien à la presse, réfléchit quelques secondes et lâche : « D’accord. » Convaincu, comme son modèle, que « tout est possible ».
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