AFP / Frederick Florin
La presidenta del partido francés de extrema derecha Frente Nacional y miembro del parlamento europeo Marine Le Pen habla en conferencia de prensa el 10 de junio de 2015 en el Parlamento Europeo en Estrasburgo
Un nuevo grupo parlamentario bautizado como "Europa de las Naciones y de las Libertades" será constituido el martes en el Parlamento Europeo en torno al partido francés de extrema derecha Frente Nacional (FN), anunció el lunes su presidenta, Marine Le Pen, en un comunicado.
Este grupo, que será presentado oficialmente el martes en una conferencia de prensa en Bruselas, contará con eurodiputados del Partido por la Libertad holandés (PVV), el Partido de la Libertad austriaco (FPÖ), de la Liga Norte italiana y del Vlaams Belang belga flamenco, con los que ya trabaja el FN en "coordinación", así como con representantes de otras formaciones no citadas en el comunicado.
Para formar un grupo en la Eurocámara son necesarios al menos 25 diputados de siete nacionalidades distintas. Con sus aliados clásicos, el FN tenía el número de escaños necesarios (37), pero no de nacionalidades.
AFP / Frederick Florin
La presidenta del partido francés de extrema derecha Frente Nacional y miembro del parlamento europeo Marine Le Pen habla en conferencia de prensa el 10 de junio de 2015 en el Parlamento Europeo en Estrasburgo
Varias fuentes del partido ultraderechista interrogadas el lunes se negaron a precisar de dónde provenía el resto de componentes del nuevo grupo. "Habrá discusiones hasta el último minuto", afirmó uno de sus eurodiputados.
Además de otorgar una gran visibilidad y abrir la puerta a la presidencia de comisiones o subcomisiones parlamentarias, la creación de un eurogrupo garantiza millones de euros en subvenciones.
El Frente Nacional, que se situó como el partido más votado en Francia en las elecciones europeas de 2014, intenta desde entonces constituir un grupo erigiéndose como eje del mismo, hasta ahora sin éxito.
De oficializarse la creación de "Europa de las Naciones y de las Libertades", el Parlamento Europeo contará a partir de ahora con dos grupos euroescépticos y antiinmigración, ya que el líder del UKIP, Nigel Farage, logró reconstituir el suyo tras disolverlo brevemente por la dimisión de una diputada letona.
LE MONDE | 16.06.2015 à 10h46 • Mis à jour le 16.06.2015 à 13h41 | Par Olivier Faye et Jean-Baptiste Chastand
La question relevait du marronnier depuis un an. « Nous n’avons absolument aucune inquiétude sur l’existence future de notre groupe », assurait une Marine Le Pen bravache, le 28 mai 2014, au lendemain de la victoire de son parti aux élections européennes en France. C’est seulement mardi 16 juin que la présidente du Front national devait annoncer la création d’un groupe au Parlement européen, lors d’une conférence de presse organisée en compagnie du néerlandais Geert Wilders, leader du Parti pour la liberté (PVV).
Il aura donc fallu plus d’un an pour vaincre les réticences des uns et des autres, chacun craignant d’être allié à plus infréquentable que lui. Dès le départ, le FN pouvait compter sur quatre partis (le PU, les Italiens de la Ligue du Nord, les Autrichiens du FPÖ et un eurodéputé belge du Vlaams Belang). Mais il manquait deux partis issus de deux autres pays pour respecter l’obligation de compter au moins sept nationalités. Hors de question, en effet, de s’allier avec le Jobbik hongrois ou les Grecs d’Aube dorée, qui ne se situent pas dans la ligne de dédiabolisation souhaitée par le FN de Mme Le Pen. « Nous n’avons pas voulu former un groupe technique mais politique. Nous ne voulons pas le faire à n’importe quel prix », expliquait récemment Edouard Ferrand, chef de file de la délégation frontiste au Parlement européen.
Selon les informations du Monde, ces cinq partis vont s’allier avec une Britannique exclue du parti europhobe UKIP en mars après que son assistant eut été suspecté de fausses factures, et deux Polonais issus du Congrès de la Nouvelle Droite (KNP). Le KNP, réputé jusque-là infréquentable, s’est débarrassé début 2015 de son encombrant chef de file, le révisionniste et homophobe Janusz Korwin-Mikke. Jusqu’ici Geert Wilder ne voulait pas s’allier avec lui. « Nous pouvons travailler avec eux, ils ont deux députés qui normalisent la ligne. Et ils s’occupent de leur vieux chef, comme nous », s’amusait il y a peu un dirigeant FN.
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L’autre partie de la solution est venue de la mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen du FN. Ses propos sur les chambres à gaz, régulièrement qualifiés de « détail de l’histoire », ou ceux concernant une « fournée » d’artistes anti-FN, dont le chanteur d’origine juive Patrick Bruel, ont toujours heurté les alliés potentiels de sa fille. Sa suspension du parti, décidée le 4 mai, a permis de débloquer la situation. Il ne fera d’ailleurs pas partie du groupe, tout comme son fidèle compagnon de route Bruno Gollnisch. Symboliquement, le père et la fille ne seront plus assis sur le même banc.
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« J’ai été élu sur une liste avec Jean-Marie Le Pen : on m’a dit qu’il n’y serait pas, je n’y serai pas non plus, fait valoir M. Gollnisch. Mais je voterai comme le groupe, c’est fait en bonne intelligence avec Marine Le Pen. » En 2007, le député européen avait présidé l’éphémère groupe Identité, tradition et souveraineté. Depuis, le FN avait toujours siégé parmi les non-inscrits. L’ancien président de la délégation FN, Aymeric Chauprade, ne fait pas non plus partie des signataires de la demande déposée à la présidence du Parlement, mais son assistant assure que c’est parce qu’il est en déplacement aux Fidji. La présidence du groupe, nommé Europe des Nations et des Libertés, sera assurée par Mme Le Pen et le Néerlandais Marcel de Graaff.
Avec 36 eurodéputés, il s’agira du huitième et du plus petit groupe du Parlement européen. Il s’ajoutera aux deux autres groupes eurosceptiques : celui des conservateurs et réformistes européens, autour des tories britanniques, et celui de l’Europe de la liberté et de la démocratie directe, autour du UKIP de Nigel Farage. Ce dernier, qui estimait en 2014 que « l’antisémitisme est dans l’ADN du [FN] », avait refusé de s’allier avec Mme Le Pen, mais avait débauché une eurodéputée FN tout juste élue pour créer son groupe, à la grande colère de l’entourage de la présidente du FN.
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La constitution d’un groupe permettra aux eurodéputés FN et à leurs alliés de bénéficier d’une meilleure exposition et surtout de recevoir entre 20 et 30 millions d’euros de subventions du Parlement européen dans les cinq prochaines années. Un élément crucial pour le FN, qui fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte en mars à Paris pour abus de confiance, après une dénonciation de la présidence du Parlement européen. Celle-ci suspecte 29 assistants parlementaires du parti de travailler exclusivement à Paris pour le FN, tout en étant rémunérés sur fonds européens.
Le règlement du Parlement européen propose aux députés de « s'organiser en groupes par affinités politiques ». Dans le cas où les membres du groupe nient avoir des des affinités, le Parlement peut apprécier si le groupe a été constitué selon la règle.
Chaque groupe doit avoir au moins 25 membres de plusieurs nationalités différentes, et « est composé de députés élus dans au moins un quart des Etats membres », soit sept pays, indique le règlement du Parlement.
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