Le successeur de Yanis Varoufakis est désormais connu. Après la démission surprise du ministre des finances grec malgré le non au référendum de dimanche, Euclide Tsakalotos, 55 ans, a été désigné lundi 6 juillet par la présidence grecque pour reprendre la tête du ministère.
Réputé discret et calme, celui qui occupait jusqu’alors le poste de vice-ministre des affaires étrangères chargé des questions économiques remplace Yanis Varoufakis, dont le comportement « excessif » avait poussé les négociateurs européens à demander un nouvel interlocuteur. Plus lisse, Euclide Tsakalotos a le mérite de n’avoir jusqu’alors froissé personne, même lors des quelques réunions des ministres des finances de la zone euro pendant lesquelles il avait assuré l’intérim.
Pour sa première intervention publique, lundi soir, il a déclaré que les Grecs avaient fait comprendre lors du référendum « qu’ils méritaient mieux » et qu’ils « n’allaient pas accepter une solution non viable ». « Nous souhaitons continuer la discussion » avec les créanciers, « je crois que quelque chose peut changer en Europe », a ajouté le nouveau ministre, avouant avoir le « trac » en prenant ce portefeuille des finances « dans un moment qui n'est pas le plus facile dans l'histoire grecque ».
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Un « aristo de gauche » au Parlement
Elu pour la première fois député sous l’étiquette Syriza en 2012, Euclide Tsakalotos est né à Rotterdam, aux Pays-Bas, puis a suivi ses études à Oxford, dans un cursus de politique, philosophie et économie – le même que le premier ministre britannique, David Cameron, comme le note CNBC. Après son doctorat, il entre en 1989 à l’université du Kent, dans la ville de Cantorbéry, où il fait de la recherche et enseigne l’économie. Il épouse l’économiste écossaise Heather D. Gibson, qu’il a rencontrée durant ses études.
Depuis 1990, il enseigne l’économie à Athènes, où il a acheté une villa dans un quartier chic, grâce aux revenus d’investissement qu’il a tirés de fonds comme Blackrock et JP Morgan, souligne Challenges. Malgré le surnom d’« aristo de gauche » dont l’affuble une partie de la presse grecque, Euclide Tsakalotos défend depuis longtemps des idées révolutionnaires, et porte les couleurs du parti Syriza au Parlement grec depuis 2012, où il a été réélu en 2015. Il est également membre du comité central du parti d’extrême gauche.
Une fidélité qui lui a valu la reconnaissance du premier ministre, Alexis Tsipras, et de Yanis Varoufakis, dont il est proche. Après les élections législatives et la victoire de Syriza, Euclide Tsakalotos avait été nommé vice-ministre des affaires étrangères. A la fin d’avril, il avait également été nommé coordinateur de l'équipe grecque à Bruxelles, et avait remplacé à plusieurs reprises Yanis Varoufakis à l’Eurogroupe.
« Pro-européen par stratégie »
Les déclarations de cet économiste hostile à l’austérité le situeraient plutôt dans le camp des eurocritiques. Dans une interview donnée à Libération à la mi-juin – date à laquelle il avait déjà remplacé Yanis Varoufakis dans plusieurs négociations européennes – il déclarait :
« Si nous devons en permanence chercher à court terme l’argent pour rembourser le FMI ou la BCE, nous n’aurons jamais la possibilité de procéder aux réformes structurelles nécessaires. Nous avons déjà accepté des mesures que nous ne pensions pas forcément bonnes. Mais que faire de la dette ? »
Pourtant, comme le rappelle L’Obs, il déclarait au début de juin sur Channel 4 : « Les marchés changent au gré de l’actualité, nous faisons en sorte de réduire leur incertitude, justement parce que nous croyons en une autre Europe. Nous ne sommes pas pro-européens par tactique mais par stratégie. »
Euclide Tsakalotos va reprendre le flambeau pour mener à bien les négociations avec les partenaires européens, négociations qui s’annoncent tendues au lendemain d’un référendum qui résonne comme un camouflet envers la « troïka » des créanciers – Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international. Après avoir prêté serment, lundi soir, il se rendra mardi à Bruxelles pour un nouvel Eurogroupe, qui réunira les dix-neuf ministres des finances de la zone euro à Bruxelles.
El sucesor de Yanis Varoufakis es ahora conocido. Después de la sorpresiva renuncia del ministro de Finanzas griego después del referéndum del Domingo, Tsakalotos Euclide, de 55 años, fue nombrado el Lunes, 06 de julio por la Presidencia griega para tomar el ministerio.
Reconocido discreto y tranquilo, que anteriormente ocupó el cargo de Viceministro de Relaciones Exteriores para Asuntos Económicos reemplaza Yanis Varoufakis, el comportamiento "excesivo" había incitado a los negociadores europeos a buscar una nueva pareja. Más suave, Euclides Tsakalotos tiene el mérito de no tener persona previamente con la que hubiese discutido, incluso en las pocas reuniones de los ministros de Finanzas de la zona euro durante las cuales había estado actuando.
Para su primera aparición pública en la noche del lunes, dijo que los griegos habían dejado claro en el referéndum "que merecían algo mejor" y que "no iban a aceptar una solución no viable". "Queremos continuar la discusión" con los acreedores "Yo creo que algo puede cambiar en Europa", añadió el nuevo ministro, confesando a los "nervios" mediante la adopción de esta cartera de finanzas ", en un momento que no es el más fácil en la historia griega".
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Un "aristócrata dejó" al Parlamento
Elegido por primera vez en el partido MP de Syriza en el 2012, Tsakalotos Euclide nació en Rotterdam, Países Bajos, y fue educado en Oxford, en un plan de estudios de política, filosofía y economía - el mismo que el primer ministro británico, David Cameron como CNBC señala. Después de su doctorado, se unió en 1989 en la Universidad de Kent, en la ciudad de Canterbury, donde se investiga y enseña economía. Se casó con el economista escocés Heather D. Gibson, a quien conoció durante sus estudios.
Desde 1990, fue profesor de economía en Atenas, donde compró una casa en un barrio de lujo, gracias a los ingresos de inversión se deriva de los fondos como Blackrock y JPMorgan, dice Desafíos.
A pesar del apodo de "aristo de izquierda” , que pone una parte de la prensa griega, Euclides Tsakalotos ha defendido durante mucho tiempo las ideas revolucionarias, y lleva los colores del partido Syriza en el Parlamento griego desde 2012, donde fue reelegido en 2015. También es miembro del Comité Central del partido de extrema izquierda.
Una lealtad que le valió el reconocimiento del Primer Ministro Alexis Tsipras, y Yanis Varoufakis, que está cercano. Después de las elecciones parlamentarias y la victoria de Syriza, Euclides Tsakalotos fue nombrado Viceministro de Relaciones Exteriores. A finales de abril, que también había sido nombrado coordinador del equipo griego en Bruselas y había reemplazado varias veces Yanis Varoufakis en el Eurogrupo.
"La estrategia pro-europea"
Las declaraciones de este duro economista hostil a la austeridad lo sitúan en el campamento de los euro critiques. En una entrevista con Libération a mediados de junio - cuando ya había reemplazado Yanis Varoufakis en varias negociaciones europeas - dijo:
"Si hay que buscar constantemente dinero a corto plazo para pagar el FMI o el BCE, nunca tendremos la oportunidad de hacer las reformas estructurales necesarias. Ya hemos acordado medidas que no fueron necesariamente buenas. Pero ¿qué pasa con la deuda? "
Sin embargo, como se recuerda L'Observateur, declaró a principios de junio:
"Los mercados cambian con la noticia, nos aseguramos de reducir su incertidumbre, precisamente porque creemos en otra Europa. No somos pro-europeo, sino por estrategia táctica. "
Euclides Tsakalotos se hará cargo de completar las negociaciones con los socios europeos, tensas negociaciones que se avecinan en la estela de un referéndum que suena como un desaire a la "troika" de acreedores - la Comisión Europea, el Banco Central Europeo y el Fondo Monetario Internacional. Después de ser juramentado el lunes por la noche, él Martes viajará a Bruselas para una nueva reunión con el Eurogrupo, que reúne a los ministros de Finanzas de diecinueve países de la zona del euro en Bruselas.
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